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2. Propagande par le cinéma dans le bloc de l'Ouest

        Le cinéma a joué un rôle majeur dans la Guerre froide. Le bloc de l’Ouest, c'est-à-dire les États-Unis s’en sont servi pour dénoncer le régime dictatorial de l’URSS. Au départ, le cinéma de propagande américain était sensé valoriser les scientifiques et les soldats qui, en s'associant, ont utilisé l’arme nucléaire contre les Japonais pour ensuite gagner la Seconde Guerre mondiale. L'enthousiasme de la victoire étant passé, il est devenu difficile pour les réalisateurs de glorifier l’arme nucléaire quand on sait qu'elle a fait plus de 200 000 morts. Les réalisateurs ont préféré se baser sur les découvertes scientifiques comme la découverte des radiations d’uranium par Marie Curie.

 

      

     Par la suite, le cinéma américain va réellement dénoncer les idées marxistes. Pendant cette période, les soviétiques sont représentés tels de méchants rouges. Les Russes sont considérés comme l'ennemi de la société américaine. Lorsque l'URSS va commencer à occuper une partie de l'Europe, Hollywood devient de plus en plus nationaliste pour résister à l'ennemi des États-Unis. Alors, des films comme Le rideau de fer (1948) voient le jour dans le but de dénoncer l'URSS. Dans ce film, les soviétiques vont jusqu'à engager un espion pour renverser le "bon" régime américain.

      Le problème est que les films de propagande de cette époque sombrent souvent dans le ridicule et qu'aujourd'hui ces œuvres sont seulement utilisées pour leur intérêt historique. C'est par exemple le cas de The Red Danube (1949) où un Anglais va découvrir avec effroi la cruauté du communisme grâce par une frêle et jeune fille tuée à Vienne alors qu'elle était en fuite. Dans ce film, les Etats-Unis, alors chrétiens brandissent l'argument religieux pour dénoncer le régime soviétique, à l'époque où celui-ci était principalement athée.

 

 

 

 

En 1951, I Married a communist apparaît à l'écran. Plusieurs légendes circulent à propos de ce film. En effet il y aurait eu au moins une douzaine de scénaristes et treize metteurs en scène qui auraient quitté le tournage les uns après les autres. Comme le film met du temps à paraître, le réalisateur voit là un complot des soviétiques, dresse une liste noire et fini par s'exiler en Angleterre. Finalement le film a réussi à être achevé par Robert Stevenson. Il a troqué son nom originel pour The Woman on the Pier Thirteen. Un tournage bien tumultueux pour un film qui sombrera rapidement dans l'oubli. 

 

 

 

 

 

    Vers la fin de l'année 1947, Truman, le président des Etats-Unis, instaure une commission temporelle qui vise à éradiquer les éventuels défenseurs du communisme aux États-Unis. Pour ce faire, chaque établissement qu'il soit public ou privé devait demander à ses employés s'ils soutenaient le communisme, s'ils luttaient contre le régime des États-Unis ou si, au contraire, valorisaient le système capitaliste américain. Si une personne était suspectée, elle et ses proches étaient surveillés par le FBI. C'est alors que Joseph McCarthy fait un discours à Wheeling en Virginie occidentale, Il est ensuite nommé au Sénat et a pour tâche de trouver les communistes qui sont dans l’État. Ce sont surtout les administrations qui ont été touchées car McCarthy disait dans son discours que des communistes étaient infiltrés et occupaient une place importante dans le système administratif. Entre 1947 et 1953, il y a eu 26 000 enquêtes menées sur des employés d'administrations divers. Ainsi, 7000 d'entre eux ont perdu leur emploi. En effet, lors de la chasse aux sorcières (le fait de dénicher les communistes), le simple fait d'être suspecté d'être un rouge (un communiste) pouvait faire perdre son emploi à un travailleur. Le cinéma est un secteur qui a été très touché par le maccarthysme. Des acteurs comme Charlie Chaplin sont obligés de quitter les États-Unis pour aller en Europe. Des acteurs comme Gary Cooper vont beaucoup s'impliquer dans la chasse. La déchéance de McCarthy commence lorsqu'Einstein dénonce le maccarthysme comme « un danger incomparablement plus grand pour notre société que ces quelques communistes qui peuvent être dans notre pays ». Mais les agissements de McCarthy subissent des dérives. Le sénateur Mc Carthy lui même a demandé à un soldat de répondre au questionnaire qui visait a trouver les communistes. Le sénateur a donc demandé a son supérieur de réprimander le soldat mais celui-ci a refusé de répondre. McCarthy a alors déclaré le général inapte à porter l'uniforme et l'a insulté. A cet instant, il perd le soutien de la presse, de l'armée et de l'opinion publique. Jugé par le sénat, il est déchu de son statut et sombre dans l'alcoolisme avant de mourir à l'âge de 48 ans en 1957.

   

     Du point de vue cinématographique, le film L'Invasion des profanateurs de sépultures est un très bon exemple de propagante vis-à-vis de cette pratique qu'est le maccartysme. En effet les clones représentent les soviétiques qui envaissent, par le biais d'espions, les administrations Américaines. C'est grâce à ce genre de film qu'à une certaine époque la chasse aux sorcière est bien vue.

 

 

  • Le maccarthysme

Joseph McCarthy

1908-1957

    En juin 1950, la Corée du Nord déclare la guerre et envahie la Corée du Sud, incitant ainsi les Nations Unies à participer aux combats aux côtés de la Corée du Sud. La Chine, pays communiste comme l'URSS se rallie aux côtés de la Corée du Nord.En Amérique, la guerre se fait sentir. Cette fois, les combattants Américains font directement face à l'ennemi rouge et les campagnes anticommunistes redoublent à travers tout le pays. C'est alors que McCarty se met en avant sur le devant de la scène. Les campagnes anti-rouges sont une nouvelle fois relancées à Hollywood et commencent avec Conspirator de Victor Salville en 1949. Le personnage de Melinda Greyton, jouée par Elizabeth Taylor, une actrice britannique, représente aus yeux de tous la parfaite jeune fille américaine, victime des horreurs des communistes. Quant à son mari qui travail pour les Russes, il choisi de se donner la mort plutôt que de servir l'empire Soviétique.

Par la suite, c'est-à-dire en 1951, Warner produit I Was a Communist for the FBI qui montre toute l'horreur du communisme. Un peu comme tous les autres films de propagande avant lui.

    Pendant plus de 40 ans, il y eu une époque au cinéma où les méchants ne pouvaient que représenter les Soviétiques de l'URSS. Le contexte historique est simple : c'est la guerre même s'il n'y a pas de combat, il y a des armes, des plan, des réunions secrètes, des sous-marins, des avions, et surtout, les gouvernements qui doivent faire face aux espions infiltrés dans l’État adverse. Ça y est, le décor est planté, un bon film d'espionnage peut être créé. Le premier James Bond est sortit en 1962 et porte le nom de James Bond contre Dr. No. L'histoire nous emmène en Jamaïque où plusieurs agents des services secrets ont mystérieusement disparus lors de missions. James Bond est envoyé et va affronter son ennemi : le SPECTRE (Service pour l'espionnage, le contre-espionnage, le terrorisme, la rétorsion et l'extorsion). Cette organisation a pour but de dominer le monde. Aucune idée politique, économique ou philosophique. L'organisation se situe à Paris et adopte la couverture d'un association œuvrant pour les rescapés de la guerre. Ce groupe est inspiré du SMERSH, une organisation soviétique secrète qui a été anéantie dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Mais il faut aussi savoir que les ennemis dans les James Bond ne sont pas toujous des Russes ou des Communistes. Parfois les espions sont doubles et acceptent de travailler pour les Britanniques, au service de la reine. Dans L'Espion qui m'aimait, Bond fait même équipe avec un femme soviétique.

 

    Ajourd'hui encore, bien que nous ne soyons plus en période de Guerre Froide, des films et des séries continuent de retranscrire cette rivalité Etats-Unis/Russie. Dans la série NCIS Los Angeles, une série américaine datant de 2013, plusieurs épisodes traitent d'un projet russe lancé vers la fin de la guerre froide. Des agents dormants russes sont infiltrés dans la société américaine et possèdent chacun une bombe prête à exploser dans chacune des plus grandes villes américaines.

On peut aussi voir l'engouement du public, tant américain qu'européen, pour les films de super-héros Marvel. Ces films sont adaptés de comics écris lors de la guerre froide qui étaient de véritables livres de propagande anti-communistes à l'époque. Mais aujourd'hui, les films Marvel ne sont plus anti-communistes, seulement pro-américains, comme Captain America : First Avengers où Steve Rogers (Captain America) est l'homme, le soldat parfait se battant pour sa patrie, plein de belles valeurs (ce qui ne l'empêche pas de se faire congeler à la fin du film), il incarne l'idéal américain de l'époque.

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